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La démarche Viand’Alp valorise le travail des éleveurs

Le volume de génisses grasses estampillées Les Excellentes a doublé entre 2023 et 2024, pour atteindre 213 bêtes labellisées.

À Sisteron, dans les Alpes du Sud, l’association César a lancé, il y a trois ans, la marque Les Excellentes.

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« Nous visons l’obtention du label rouge », annonce Céline Richaud, animatrice de l’association César, basée à Sisteron (Alpes-de-Haute-Provence). Depuis quelques années, les éleveurs allaitants réunis au sein de ce collectif s’emploient à mieux valoriser leurs génisses et vaches de moins de huit ans. En 2022, ils ont intégré la démarche Viand’Alp, inscrite dans la convention interrégionale du massif des Alpes. Ce programme a permis aux éleveurs de structurer leur filière et de s’unir autour d’un objectif commun : promouvoir et valoriser la viande des Alpes.

« Plusieurs initiatives ont émergé », souligne Patrice Roucolle, directeur de la Maison régionale de l’élevage à Manosque, structure coordinatrice du projet entre 2022 et 2024. Un groupe s’est constitué autour de l’agneau d’alpage, des visites ont été organisées en Suisse pour s’inspirer de modèles existants, tandis qu’un autre collectif s’est formé autour du veau rosé de la Drôme.

Accompagnement technique

L’association César a su s’inscrire dans cette dynamique et obtenir des financements. Une marque de viande bovine a vu le jour, Les Excellentes, basée sur le respect d’un cahier des charges imposant notamment de commercialiser des animaux finis. La première bête estampillée Les Excellentes a été abattue le 14 février 2022. « Dans notre région, les éleveurs ne sont pas spécialisés dans l’engraissement, explique Céline Richaud. Un accompagnement technique a permis d’ajuster au mieux les rations alimentaires. » Un système de notation des animaux a été instauré à l’entrée de la phase de finition, puis au cours du dernier mois, afin de mieux planifier les sorties vers la boucherie.

Aujourd’hui, cinquante et un éleveurs sont engagés. Le volume d’animaux a doublé en un an, passant de 106 à 213 bêtes labellisées entre 2023 et 2024. La rémunération des éleveurs repose sur un pourcentage du coût de production et une part indexée sur la cotation à l’entrée de l’abattoir. Ces éleveurs, qui peinaient jusqu’alors à valoriser leurs génisses, y ont trouvé un réel intérêt.

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